

03-Vendredi 26 septembre
Nous voilà partis pour une excursion à la colline du tigre.
Le guide profite du trajet en bus pour nous donner quelques notions de bouddhisme. La mère de Bouddha a eu la vision d’un éléphant blanc qui venait vers elle avant de réaliser qu’elle était enceinte. Son fils est né et a fait sept pas. De chacune de ses traces de pas est sorti un lotus. C’est pour cette raison que Bouddha est toujours représenté assis sur un lotus. Lorsqu’à sa majorité, il a pu sortir de son palais il a découvert pour la première fois de sa vie: la souffrance. Il a essayé de comprendre les racines du mal. Il en a trouvé 3: Le désir, la haine et l’ ignorance. La souffrance humaine découlerait toujours de ces trois états. Le pire est que tout moment présent est une conséquence du passé, en particulier de nos actes karmiques y compris la pensée. Le salut passe par le développement d’un bon karma qui consiste à ne pas tuer, ne pas mentir, rester chaste, ne pas prendre de substances toxiques, être tolérant, aider les autres, faire preuve de compassion. C’est le seul moyen de rompre le cycle du samsara qui est le cycle des vies, de renaissance en renaissance.
A l’entrée du jardin nous avons vu sur une allée qui monte vers une pagode. Nous serions à la place de la tête d’un tigre, l’allée en serait le corps et la pagode la queue.Hum, hum, nous restons dubitatifs…
Une légende dit que sous cette colline pourrait se trouver le tombeau du premier roi de Suzhou, surnommé le tigre. Même que la pierre pourpre au sommet symboliserait le sang du millier d’ouvriers qui auraient travaillé là, à construire la tombe du roi et que l’ on aurait fait boire et assassiner à la fin des travaux pour qu’ils ne dévoilent jamais le lieu du tombeau.
Le jardin de Bonsaï, frémissant dans l’humidité matinale nous a plongés dans un certain ravissement. La plupart de ces arbres sont âgés de trois ou quatre cents ans. On trouve diverses essences comme des pins, des cyprès, des ormes, des cognassiers, des lilas des Indes, à priori tout arbre à petites feuilles, à croissance lente et qui vivent longtemps.
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Leurs branches ont été taillées et guidées par fil de fer. Ils ont reçu beaucoup d’eau et d’engrais en hiver, leurs racines ont été taillées à chaque rempotage.
En mémoire des 53 mètres parcourus par Bouddha pour atteindre l’illumination, la pagode s’ élève au dessus de 53 marches. Si vous trouvez qu’elle a un petit côté penché, c’est normal puisque son sommet est décalé de 2,34 mètres (notre guide aime la précision!) par rapport à la base. Haute de 47 mètres, elle présente un nombre impair d’étages (7) puisque sa base est octogonale (nombre pair de côtés). Ceci afin de respecter l’harmonie entre le yin et le yang bien sûr!
A la question de l’un d’entre nous, Monsieur Gao répondit: “On peut monter au sommet de la pagode mais ce n’est pas autorisé…” Cette réponse est de la même veine que “nous avons 4% de chômeurs en Chine…Mais ils travaillent quand même!” ou “Il n’y a pas de prostitution en Chine parce que c’est interdit….”
Passons….
Nous avons eu droit à une sortie de palanquins. Vous remarquerez l’air particulièrement guilleret de la dame à l’intérieur…
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Photo d’Alain![]() |
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Cherchez l’ erreur photos de Damien ![]() ![]() |
Ce vendredi-ci fut le vendredi noir pour Armelle qui essayait désespérément de se procurer une carte sim compatible avec son téléphone et qui puisse lui permettre de téléphoner ailleurs qu’en Chine.
Notre dernière visite à suzhou (prononçons souchou) fut celle du “jardin de la politique des simples” (génial le nom de leur jardin non?), l’un des plus grands jardins de cette ville, 5 hectares, commencé en 1506 sur l’initiative de Monsieur yuang, censeur général de la cour impériale en prévision de sa retraite. L’aménagement prit quinze ans. Cette ville prospère abritait à l’époque de nombreux hauts fonctionnaires d’état, ce qui explique la grande quantité de jardins qui l’agrémentent.
Celui-ci possède quatre collines symbolisant chacune une saison et possédant donc sa propre végétation différente des autres. On retrouve les cinq éléments de l’univers : la terre, associée à la couleur jaune (qui est aussi celle de l’empereur), l’eau, le bois, le métal et le feu (braséro des salons). Nous avons pu voir de près les fruits du lotus (voir photo ci -dessous). Les 3 dernières photos sont de Damien.
A la sortie du jardin j’ai vécu un grand moment chinois que je tiens à partager….:.Les toilettes publiques!! Avant il faut situer les us et coutumes des habitants du centre du monde depuis leur naissance. La plupart d’entre eux n’ ont pas connu les couches. Les habits sont conçus de façon à laisser l’ouverture nécessaire aux besoins primaires lorsqu’ils se font sentir. Les “culs nus” surnommés ainsi par Sylvie étaient difficiles à prendre en photo sans passer pour une perverse. Néanmoins j’en ai une à vous poster:
Plus tard, lorsque les enfants sont plus grands, ils n’ont aucun problème à faire leur besoin au bord d’un chemin très fréquenté ou dans la rue sur un journal qu’un parent a pris soin de déplier par terre (l’histoire ne dit pas ce que devient le journal par la suite). Dans ce contexte-là, on imagine bien que les portes des toilettes, voire les cloisons sont superflues. Voilà donc ce que je classerais de WC “moyenne classe”: pourvu de cloisons mais pas de porte. Avec bien entendu, la charmante corbeille à papiers usagés à l’entrée puisque les conduites sont trop étroites et qu’aucun papier ne doit être jeté dans les wc.
Au moment de partir en bus pour Tongli, on se rend compte qu’il manque Pedro. Monsieur Gao et Florence retournent au jardin de la politique des simples où notre compère essayait de se faire comprendre des gardiens. Dans le bus il nous explique:
“Je n’ai pas stressé, non, j’étais zen, j’avais le miroir et le vase à côté de moi…Je voyais bien que pour dire “j’ai perdu mon groupe de français”, il m’en manquait des bouts. Les phrases que je connaissais ne m’étaient pas très utiles: bonjour, c’est très joli, combien ça coûte…J’avais bien pensé jouer au pendu mais j’avais peur de manquer de temps“..Sacré Pédro!
Cherchez l’ étrangeté sur cette photo (réponse à donner en commentaire)
Nous voici aux portes de Tongli, une sorte de Venise chinoise, réservée à ceux qui peuvent payer le droit d’entrée (8 euros pour quelques visites combinées à celle de la ville!). Les trois dernières photos sont de Damien.
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Nous attendons monsieur Gao qui a accompagné Armelle dans un magasin de cartes sim. Démarche qui s’est soldée par la conviction de la necessité d’acheter un autre portable….
Nous déjeunons dans un restaurant fort bon. Photos de Damien:
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Certains que je ne nommerai pas rêvent tellement fort de hamburger que le sigle de mac Donald clignote au dessus de leur tête. Tiens bon Fred, tu l’auras ton cheese burger….Dès que possible….
Une balade en barque de six personnes dans les canaux de la ville nous est offerte. Notre équipage est très indiscipliné et le « rameur » semble excédé. Les 8 premières photos sont de moi, les autres de Damien.
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Le temps libre dans les ruelles commerçantes de cette vieille ville nous permet à tous de faire de belles emplettes. Nous devenons meilleurs dans l’art de la négociation. Un foulard annoncé à 80 yuan (8 euros) arrive à être acheté à 20. Un article de 200 yuan a fini dans mon sac pour 20 yuan. Cela reste difficile pour nous français d’imaginer pouvoir acheter quelque chose dix fois moins cher que le prix annoncé….Et pourtant…..c’est possible.
Pédro a réussi à attendrir un antiquaire qui en a oublié de négocier le prix demandé par le français. Le « lao baba »(traduction : c’est pour mon vieux père) de Pédro l’a cloué sur place et l’antique pièce de monnaie s’est retrouvée instantanément dans la main du bon fils au prix qu’il en voulait.
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De retour à Shangaï nous allons dîner dans un restaurant au bord de l’eau.
Il est joli avec sa forme de dragon, les petits morceaux de musique qui adoucissent nos oreilles sont presque aussi beaux que les jambes des musiciennes mais la nourriture est ….infecte ! Nous ne nous risquons même pas à goûter certains plats : une soupe qui ressemble étrangement à du liquide vaisselle, du poisson à l’odeur si prononcée qu’on ne peut l’oublier avec les espèces de trucs spongieux servis dans d’autres assiettes.
Heureusement, le spectacle d’acrobaties qui suit le dîner nous a bien vite fait oublier nos ventres restés vides. Jongleries diverses, équilibre sur un nombre incroyable de chaises empilées, paquets de jeunes filles chinoises harmonieusement disposées les unes sur les autres sur un seul vélo et le clou du spectacle une boule de métal à l’intérieur de laquelle une puis deux puis trois motos se croisent dans tous les sens à une vitesse faramineuse. Lorsque la quatrième, cinquième puis sixième moto sont entrées dans la ronde infernale, j’ai arrêté de prendre des photos tant j’étais sidérée.
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J’ai cru comprendre qu’après le spectacle, sarah, Sylvie, Didier et Pedro ont réalisé le souhait de Fred…..Oui oui…..un mac do !
Nous retournons dormir au Jinshajiang hôtel 801, Jin Sha Jiang Road
quel bonheur!
merci Hélène de donner de ton temps pour nous faire partager tous ces commentaires que tu as si assidument noté et ces photos magnifiques que nous regardons en boucle depuis notre retour pour prolonger ce merveilleux voyage .
J’attends la suite avec impatience !
bises à tous