04-samedi 27 septembre

Ce matin, nous sommes plusieurs à avoir mis le réveil une heure plus tôt que prévu pour jouir du spectacle matinal chinois. En effet, alors que nous français, trainons misérablement en chaussons et robe de chambre (ou peignoir personnellement Wink) jusqu’à notre deuxième ou troisième café, les chinois, eux, feng shui oblige, se réveillent avec le soleil et se dépêchent d’aller saluer l’astre personnellement. A cinq heures du matin, les jardins sont donc plein. Ceux qui travaillent et surtout beaucoup de retraités.

P1070889 Nous voilà donc à moitié réveillés ébahis par l’animation délirante autour de nous. Il nous faut faire preuve de réflexe pour éviter les gens qui marchent à reculons (pratique excellente pour le mal de dos, parait-il), garder notre sérieux lorsque nous croisons des hommes et des femmes à la marche rapide qui se tapent sur une partie du corps de façon rythmique et quelques peu “folle”. Nous saurons plus tard qu’il s’agit d’une sorte de méthode couée: se taper sur le ventre par exemple en se répétant je n’ai plus mal, je n’ai plus mal. De ci de là un homme ou une femme dos à un arbre en tape le tronc des fesses. Assez surprenant….Il paraîtrait que c’est un très bon exercice pour corriger sa position du dos. Plus feng shui un homme entoure un tronc d’un gros arbre, sans le toucher pour récupérer l’energie qui circule en lui, le “Qi” qui est en toute chose…Puis bien sûr partout seuls ou en groupes des chinois pratiquant la danse, avec éventails, foulards ou autres ou évidemment le Taï chi!

Ci dessous un extrait d’un article de wikipédia sur le sujet.

Le tai-chi-chuan (Larousse),(太極拳 trad.; 太极拳 simpl.) ou tàijí quán (en transcription pinyin) ou encore T’ai Chi Ch’uan est un art martial  chinois. Les sinogrammes du taiji quan sont composés des éléments Tàijí 太極 (faîte suprême) et quán 拳 (poing) et souvent traduits par « boxe du faîte suprême » ou « boxe avec l’ombre » car l’observateur a l’impression que le pratiquant se bat avec une ombre. Une autre traduction courante est « la boxe de l’éternelle jeunesse », le faîte suprême pouvant être traduit moins littéralement par « immortalité » (le but suprême) .

Le tai-chi-chuan en tant qu’art martial interne insiste sur le développement d’une force souple et dynamique appelée jing, par opposition à la force physique pure.

Une des règles du tai-chi-chuan est le relâchement (song, song kai) qui permet la fluidité des mouvements et leurs coordinations : un mouvement du poing prend naissance à la taille, se prolonge par l’épaule, puis par le bras. Les muscles sont utilisés d’une façon coordonnée et la force pénétrante provient d’une contraction rapide lors de l’impact.

Une fois la relaxation song installée, le pratiquant va développer le peng jing ou force interne consistant à relier chaque partie du corps en restant relaxé : une partie bouge, tout le corps bouge; une partie s’arrête, tout le corps s’arrête. Le peng jing est la force caractéristique du tai-chi ; on peut lui trouver une analogie avec une boule élastique : frappez la boule et votre coup sera retourné dévié vers vous. Plus simplement, le tai chi contrôle les mouvements en exerçant des forces tangentielles ou de rotation.

Lors des coups frappés, l’énergie est tout d’abord concentrée dans le dantian, qui est un des points d’énergie (plus connus sous le nom de « chakras »), situé deux pouces en dessous du nombril (équivalent au second chakra) et un en profondeur, puis est libérée, accompagnée d’une onde de choc propagée par l’ondulation des articulations du pratiquant, telle un fouet. On appelle cela exploser la force ou fajing.

Le tai-chi porte une attention particulière à l’enracinement. L’énergie doit aussi partir des « racines » dans les pieds, puisque c’est généralement eux qui dans la majorité des cas vont lancer le coup que donnera la main, ou toute autre partie frappante.

On dit parfois, « le pied donne le coup, la hanche dirige, et la main transmet. » L’énergie provient des pieds, puis elle est dirigée par la taille avant d’être émise par les mains.

Le Taï chi chuan est un Qi Gong. Il implique un travail sur l’énergie interne et non sur la force externe musculaire.

C’est pourquoi, l’ entraînement du tai chi ch’uan est tout d’abord exécuté lentement pour sentir les mouvements de l’énergie vitale (Qi) en vue d’exercices d’alchimie interne plus approfondis. Le centre de gravité et la respiration doivent être abaissés au niveau de l’ abdomen (dantien).

Quoi qu’il en soit, un Monsieur d’un certain âge, pour ne pas dire d’un âge certain, a abordé notre groupe ou plutôt devrais je dire Pedro (avec qui il est impossible de passer inaperçus!) pour nous demander de lui donner un coup de poing très fort sur le ventre puis sur la cuisse, ce qu’a fait Pédro avec beaucoup de conviction….Sans succès. Le vieil homme semblait tout d’un coup fait de béton. C’est Pedro qui a eu mal à la main. Alors vous savez quoi? J’ai trouvé des cours de Taï chi à Chalon sur saône et j’ai bien envie de m’inscrire….Si certains veulent m’y retrouver…..

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Je compte sur Sarah, Pedro et Didier pour faire parvenir à ce blog leurs photos et vidéos de ce matin-là!

Monsieur Gao, en guide très organisé s’est débrouillé pour que nous soyons parmi les premiers arrivés au Musée de Shanghaï, place du peuple, coeur artistique et culturel de la ville. Nous passons dans la zone des travaux nécessaires à la préparation de la prochaine “exposition universelle” puisque Shanghaï a eu l’honneur d’être choisie comme lieu de l’exposition de 2010!

http://www.envrak.fr/article-103-les-expositions-universelles

http://www.chine-informations.com/shanghai2010/

Nous voilà donc pour deux heures de temps libre dans les quatre étages d’exposition du musée: galerie des bronzes, des sculptures, des céramiques, des peintures…Je vous invite à visionner la deuxième partie du film mis en lien dans la barre latérale gauche de ce blog pour comprendre la technique de fabrication des moules de bronze (merci Damien!).

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Personnellement j’ai adoré les aquarelles de paysages de l’école de Suzhou. Tant de finesse dans le trait pour faire sentir la magnificence de la nature et la petitesse de l’homme. Tels les personnages de Sempé, les hommes s’affairent à pêcher ou méditent dans une immobilité et une “conscience” du monde parfaites.

L’enchaînement avec Nankin avenue est plutôt rude à mon goût. une sorte d’avenue des Champs Elysées, censée être piétonnière mais qui foisonne de vélos et autres cycles électriques aux côtés des trains touristiques. Des néons partout, d’ immenses enseignes vantant des marques du monde entier. Des gens nous arrêtent tous les 20mètres pour nous proposer des rollex, sac Vuitton et autres imitations. J’ai le “pouilla” (bu yao/Ca ne m’interesse pas) au bord des lèvres. Après le calme et la poésie du musée, le retour à la réalité dans ce contexte là m’est vraiment difficile. Mais nombreux d’entre nous ont vraiment apprécié cette grande avenue et ses beaux magasins.

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a 13h30, nous mangeons mongol….Le principe est de composer son propre bol avec tous les ingrédients qui nous tentent puis de porter ce bol au cuisinier qui balance tout ça sur une grande plaque chauffante, remue le tout 5 minutes et vous le rend. En plus des quatre sortes de viande (poulet, porc, boeuf, mouton) coupée en tranche très fine et congelée (je mets au défi quiconque les yeux fermés de reconnaître la saveur d’une d’entre elle), 8 sortes de légumes verts et blancs inconnus s’offraient à nous. La touche finale était une ou plusieurs cuillère(s) de sauce ail ou soja ou épicée ou à l’huile de sésame etc…. Le problème est que si vous n’aimiez pas épicé mais que vous passiez après quelqu’un qui avait choisi la sauce “chili” tout le contenu de votre bol s’impregnait de sa sauce à lui puisque la plaque chauffante n’était jamais nettoyée….Demandez donc à Pedro que l’on n’a plus entendu pendant une heure ou deux, ses lèvres ayant été brûlées par les épices….Et sans doute son estomac….

Le but du jeu était surtout de nous faire visiter le magasin de Cachemire situé juste au dessus du restaurant…

A 17h30 nous voici à l’aéroport de Guillin. Bruno essaie de faire stresser une dernière fois Monsieur Gao en laissant entendre que son appareil photo Nokia était resté dans le bus qui bien évidemment était déjà parti. Mais notre guide a réussi à faire revenir le chauffeur. Inutilement puisque finalement le Nokia se trouvait rangé dans une poche inhabituelle de la valise.
Ensuite nous avons essayé d’ énerver les scanners à valise en ayant fait exprès de laisser des bouteilles d’eau minérale dans nos bagages de soute. Nous n’avons pas trop compris pourquoi certaines bouteilles faisaient sonner le scanner et pas d’autres….

Là où nous avons réussi à énerver le personnel c’est au passage de la zone d’embarquement. Les chinois sont encore plus pointilleux que nous pour le contenu des bagages à main. Ils se sont montrés intraitables avec la mousse à raser, le désinfectant, le vernis à ongle (Trèèèèès inflammable à ce qu’il paraît!!!) et les médicaments. Sans Marie France tout ce petit matériel restait à shanghaï. Mais notre sauveuse a vidé sont sac à main, a récupéré tous les produits illicites là et hop en soute!

Nous récupérerons plus tard le sac à main déchiré, ouvert mais avec encore son trésor (les pilleurs avaient dû être bien déçus!)

De l’autre côté de la “check list” nous entendons des cris, des applaudissements devant les télévisions. Un attroupement de chinois excités filmant et se congratulant….Il s’agissait de la réussite du shenzhouVII et de la sortie de Jing Haipeng dans l’espace. Zhai Zhigang et Liu Boning ont pu assembler les pièces de leur module. The first space walk for China!!!!!!

Décidément cette année 2008 s’avère bien positive pour la Chine!

Catastrophe! Les couples sont séparés!

Nous arrivons à Guillin où nous attend “Li shu shuan”. Nous nous étions habitués au drapeau français de Monsieur Gao. Mais Mademoiselle Li ne porte pas d’ étendard reconnaissable…A part son sourire.

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